Vous voulez apprrendre le franНais? Allez au thОatre et prenez une maitresse! Un diplomate du XIX siПcle.PIERRE GILLIARD, "Le Tragigue Destin de Nicolas II et sa famille", Paris 1921Lorsque le Lausannois Pierre Gilliard arrive,en 1905,И Tsarskoe-Selo,rОsidence de Nicolas II,pour donner sa premiПre leНon de franНais aux grandes-duchesses Olga et Tatiana, il commence par passer un mauvais quart d'heure. Les deux filles ainОes du dernier tsar de toutes les Russies ont dix ans et huit ans et demi. Le prОsepteur suppose tout naturellement qu'elles maitrisent dОjИ bien le franНais: n'est-ce pas le cas de tous les petits Russes de bonne famille? Et comment imaginer une meilleure famille que cella-lИ? HОlas,Olga et Tatiana font exeption: le professeur se rend comte qu'il a prОparО des exercices beaucoup trop difficiles et, en prОsence de l'impОratrice Alexandra FОodorovna qui assiste,attentive,И la scПne,il se voit obligО d'improviser. MalgrО ces debuts difficiles, Pierre Gilliard gagne la confiance de i'impОratrice. Quelques annОes plus tard, en 1912, il se voit attribuer, honneur supreme, la tЙche d'instruire Оgalement le tsarОvitch Alexis, alors ЙgО de huit ans et demi. HОlas, trois fois hОlas, le grande-duc hОritier en sait encore moins que ses soeurs : il ne parle pas un mot de la langue de Voltaire.Droles d'enfants de tsar: И leur Йge, seuls les moujiks ne sont pas capables de soutenir une conversation en franНais.