Les crèches de Noël
Qu’est-ce que c’est, «la crèche»?
La crèche, c’est une des plus belles traditions du Noël français.
La crèche représente une scène en miniature de Nativité de Jésus : la figurine de l’Enfant-Dieu entourée par celles de la Sainte Famille (la Sainte-Vierge et Saint-Joseph), des bergers, des Rois Mages et des paysans. Ces figurines (de 4 à 20 cm de hauteur) se nomment «les santons», le mot qui vient du provençal «santoun» qui signifie «petit saint».
Dans l’Evangile de Luc, l’endroit où est déposé Jésus à sa naissance est désigné par le mot de mangeoire, qui se dit «cripia» en latin, d’où est issu le mot «crèche». Par extension, la crèche s’apparente à l’étable toute entière. Il semble que la naissance de Jésus ait eu lieu dans une grotte aménagée en étable, comme il en existait beaucoup en Palestine à cette époque.
De l’origine liturgique à la tradition familiale
Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité.
Au Moyen Age, les pièces de théâtres et les représentations scéniques étaient très appréciées en Europe. Leur contenu, symbolique, puisait souvent dans les traditions et les rites païens. Au lieu d’interdire formellement ces pratiques païennes, l’Eglise tentait de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles. Ces pièces étaient jouées au cours de la célébration liturgiques pour la rendre plus présente aux yeux des fidèles et attiser la foi. Or une opinion bien ancrée veut que ce soit François d’Assise lui-même qui, le premier, ait fait une crèche vivante à Greccio, celle que Giotto a prise comme sujet d’une de ses plus belles fresques.
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons, font leur apparition dans les églises au XVIe siècle. Progressivement les crèches entrent dans les maisons.
En France, l’interdiction, faite pendant la Révolution de présenter en public des scènes religieuses, favorise le développement des crèches domestiques et le commerce des petits personnages parmi lesquels des bergères aux joues roses en costume du XVIIIe siècle.
Puis au fur et à mesure, les crèches s’inspirent de la vie locale. Dans un style naïf, les artisans évoquent des personnages typiques de la région ou du village ou des défunts de la famille.
A partir du XIXe siècle, la crèche provençale devient la plus populaire.
Le premier artisan santonnier est probablement l’abbé Jean-Louis LAGNEL qui vivait à Marseille de 1764 à 1822. Les santonniers se transmettaient de père en fils leur art populaire dans le respect des traditions. Marseille est devenue la capitale santonnière depuis 1803. Mais c’est seulement en 1806 que des santonniers de Provence ont créé leur foire aux crèches de Marseille.
Les Rois mages
Venus d’Orient (ou d’Afrique), trois rois se sont mis en route en suivant la lumière de l’étoile qui les guidait jusqu’à Bethléem. L’origine des Rois mages est aujourd’hui encore obscure. On les dit savants, riches mais errants. Ces mystérieux personnages ont alimenté l’imaginaire qui enveloppe Noël.
Et si le Père Noël était un Roi mage? Une légende raconte qu’il existe un quatrième Roi mage, qui conduit sur la steppe un traîneau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants. Depuis 2000 ans il a renoncé à trouver l’enfant Jésus, alors il comble de cadeaux les enfants qu’il rencontre en cours de route.
Mon beau sapin
Mon beau sapin, roi des forêts,
Que j’aime ta verdure.
Quand par l’hiver bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits.
Mon beau sapin, roi des forêts,
Tu gardes ta parure.
Toi que Noël planta chez nous,
Au saint anniversaire.
Joli sapin, comme ils sont doux,
Et les bonbons et les joujoux;
Toi que Noël planta chez nous,
Par les mains de ma mère.
Mon beau sapin, tes verts sommets
Et leur fidèle ombrage:
De la foi qui ne ment jamais,
De la constance et de la paix.
Mon beau sapin, tes verts sommets
M’offrent ta douce image.