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La Guinée

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La Guinée

L’image moderne d’une ancienne colonie française devenue un état indépendant
République de Guinée s’étend sur 245 857 km2 à l’Ouest de l’Afrique Occidentale à 10° au nord de l’équateur. Elle est limitée à l’ouest par l’Océan Atlantique, au nord par la Guinée Bissau, le Sénégal et le Mali, à l’est par la Côte d’Ivoire et au sud par la Sierra Leone et le Liberia.

Ancienne colonie française, la Guinée a été le premier pays africain francophone à avoir son indépendance le 2 octobre 1958, après avoir voté non au référendum du 28 septembre 1958 : non à la colonisation et à l’asservissement1, oui à la dignité, pour compter sur ses propres forces et devenir un état indépendant.

Avec la capitale à Conakry, la Guinée est divisée en 4 régions naturelles : la Guinée Maritime avec sa végétation de cocotiers, de palmiers et de palétuviers2 dans les zones marécageuses ; la Moyenne Guinée, région de montagnes et de plateaux d’une altitude maximale de 1 515 m où l’agriculture est peu prospère, mais où l’élevage trouve un terrain de prédilection ; la Haute Guinée, région de savanes, connue depuis le Moyen Age pour la qualité de son or et la Guinée Forestière, la région qui est à la fois forestière et montagneuse dont la forêt produit du riz, du café, du bois d’œuvre, du diamant et recèle de riches gisements de fer.

«La Guinée que l’on croyait livrée à elle-même renaît et se reconstruit. L’intelligence de ses fils est mise au service de la Nation. La liberté reste le fondement du processus en cours dans notre pays ; la liberté de s’exprimer sur le plan politique, liberté d’entreprendre dans le domaine économique.»
Président de la République de Guinée, Général Lansana CONTE

Presque toute la population guinéenne est représentée par la race négroïde. Le pays compte une dizaine de nationalités dont les plus grandes sont : Kpèlè, Maninka et Soussou, chacune d’elles parlant sa propre langue. Quoique le français soit adopté comme langue officielle, la plupart des autochtones4 ne le possèdent pas.

Chacune de ces régions et nations se distingue par toutes sortes de tissus et de couleurs des vêtements. Les habitants de la Guinée Forestière portent le foré, fait du tissu de la couleur brune avec un ornement noir, tandis qu’en Moyenne Guinée on préfère plutôt la couleur bleue. Le tissu bogolan qu’on peut reconnaître d’après les images noires sur le fond brun clair est très populaire en Haute Guinée parmi les Maninkas. Les Soussous de la Guinée Maritime utilisent pour la fabrication de leurs habits le guérédougou de couleurs violette, rouge, verte et olive animées par des images mélangées. Néanmoins, il existe toujours une grande probabilité de se tromper en déterminant la nationalité d’un guinéen d’après la couleur des vêtements. Surtout s’il s’agit d’une agglomération5 où les origines du peuple sont effacées et la mode européenne domine dans le choix du tissu ou de la couleur à porter.

La grande majorité de la population confesse l’islam (de 65% à 85%), les adeptes de nombreuses croyances païennes, y compris ceux de l’animisme (le culte des esprits animaux), constituent environ un quart de la population. Le christianisme se trouve encore moins répandu ne comptant que 10% des pratiquants6. Un détail particulier : on voit exister un phénomène de syncrétisme7 quand l’animisme apparaît comme religion » secondaire » : ses rites sont pratiqués parallèlement avec ceux du christianisme et de l’islam.

Comme dans tous les pays africains, l’accroissement de la population se passe rapidement, le nombre habituel des enfants dans une famille guinéenne allant de cinq à sept. Pourtant le niveau de l’éducation est bas, mais ce fait ne gène aucunement ni les autorités ni la population, les idées du progrès technique étant de peu de valeur et la pauvreté même n’étant pas un vice8. Par contre, ils se soucient9 énormément de l’aspect extérieur : les vêtements peuvent être vieux mais absolument propres et éclatants.

La famille et tout ce qui y est associé représente la priorité intangible10 pour les Guinéens. Il n’existe en Guinée ni gens sans famille, ni asiles de vieillards11, ni maisons d’enfants : pour la mentalité guinéenne la personnalité humaine ne peut aucunement être jacente12.

Le gouvernement guinéen, avec le président en tête, prend des dispositions pour tourner définitivement les sombres pages de l’histoire du pays. Mais un fait de mentalité freine pourtant l’application des politiques proclamées à tous les niveaux. Il s’agit de l’esprit colonial qui a tout imprégné13 : l’air, les visages des autochtones, leur sang et leur esprit.

Pour cette raison, peut-être, en descendant de l’avion, un homme blanc se trouve tout de suite entouré d’une foule des nationaux ou bien des noirs (comme ils se nomment souvent). Il n’est pas usage de prononcer nègre ici, les autochtones le remplacent par noir, mais les mots blanc et noir n’ont aucune connotation14 raciste : ils déterminent tout simplement la couleur de la peau.

Au cours de la communication on arrive inopinément15 à la conclusion que pour ceux avec la peau noire, la peau blanche, comme il l’était auparavant, reste et restera toujours supérieure. Aucune loi juridique ni mesure administrative n’ont réussi à éliminer jusqu’à présent cette situation. Pourquoi ? » C’est dans leur peau et ils ne veulent pas en sortir «, répondent les anciens expatriés.

On le dit sans aucune intention d’être catégorique car il y en a des exceptions. Cependant en réalité la plupart des nationaux se sentent encore colonisés avec toutes les conséquences qui en découlent. Heureusement, le Président actuel, Général Lansana CONTE, comprend bien que pour bâtir une vraie République, » il faut nécessairement changer des mentalités «. D’où la proclamation de sa part et même l’exécution dans certains cas des programmes aux niveaux économique, politique et social : » Il reste, certes, beaucoup de défis à relever, mais nous y sommes préparés avec l’aide de Dieu, la Guinée sera au rendez-vous du développement et de la modernité. »

par Chérab Eussèr, en résidence à Fria, Guinée

Résumette
Le nom de Guinée avait été donnée par les Européens à toute la région côtière comprise entre le Cap Vert et l’Angola. Peut-être déjà atteinte par les Carthaginois, cette région ne fut réellement connue des Européens qu’après les voyages des Portugais lancés dans le contournement de l’Afrique au XVe siècle. Alors que l’actuelle république de Guinée fut colonisée par les Français, la Guinée-Bissau le fut par les Portugais et la Guinée équatoriale par les Espagnols. Il y a presque 50 ans que la Guinée devint le pays indépendant, mais elle reste toujours francophone.

 

Pour les débutants
La république de Guinée se trouve en Afrique sur l’Atlantique. Autrefois, c’était une colonie française. Elle est devenue indépendante en 1958. La capitale de la Guinée est Conakry qui se trouve au bord de l’océan. Le paysage du pays est divers : il y a des forêts, des montagnes, des plateaux et des régions de la savane. La Guinée est un Etat multinational, on y parle plusieurs langues, mais la langue officielle est toujours le français.

1 asservissement (m) — порабощение, закабаление
2 palétuvier (m) — мангровое дерево
4 autochtone (m) — коренной житель
5 agglomération (f) — город
6 pratiquant (m) — верующий
7 syncrétisme (m) — слияние религий
8 vice (m) — порок
9 se soucier de — заботиться о
10 intangible — нерушимый, незыблемый
11 asile (m) de vieillards — дом для престарелых
12 jacent — одинокий, брошенный, никому не принадлежащий
13 imprégner — пронизывать
14 connotation (f) — дополнительное значение
15 inopinément — внезапно

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