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Jazz. Les rythmes de l’improvisation

Jazz. Les rythmes de l'improvisation

Jazz. Les rythmes de l’improvisation

   Né avec le siècle, le jazz désignait à l’origine une musique syncopée composée d’un thème qui engendrait1 des improvisations collectives ou individuelles.
Genre récent, le jazz possède toutefois une histoire riche et tumultueuse2, intimement liée à celle des Etats-Unis. Aujourd’hui éclaté en de multiples tendances, le jazz est devenu un art universel, au même titre que la musique classique. Art d’exécution plutôt qu’art d’écriture élaborée, il a souvent conservé le caractère syncopé de ses débuts.

Les origines

A l’origine du jazz, on trouve les esclaves noirs venus d’Afrique, importés dans les plantations de coton des Etats du Sud. Avant d’être expédié vers l’Europe, le coton était acheminé vers La Nouvelle-Orléans. Les porteurs qui convoyaient cette marchandise étaient des Noirs affranchis3 qui avaient emporté avec eux la tradition des work songs, les chants qui rythmaient le travail aux champs. Profitant des longs trajets, ils formaient de petits orchestres, jouant avec des instruments improvisés, bricolés4, souvent rachetés à des fanfares5. Les meilleurs bands étaient engagés6 par les compagnies afin de distraire leurs voyageurs pendant ces longs voyages. Une autre manière de gagner de l’argent en improvisant de la musique était de se rendre à La Nouvelle-Orléans, qui comptait en effet de nombreux établissements, où ces orchestres animaient de folles nuits de plaisir. Beaucoup de grands musiciens de jazz, comme le célèbre Louis Armstrong, sont nés à La Nouvelle-Orléans.

Dans les bars de Chicago

1917 a été une année décisive dans l’histoire du jazz: la fermeture autoritaire des maisons closes7 a entraîné le déclin8 rapide de La Nouvelle-Orléans. Dès l’année suivante, King Oliver, Kid Ory, Lil Hardin et la plupart des musiciens en âge de voyager ont remonté le cours du Mississippi pour s’établir à Chicago. Les plus jeunes les ont rejoints quelques années plus tard. L’instauration de la prohibition9, le 19 octobre 1919, a constitué un autre événement important. Grâce à la contrebande d’alcool, des fortunes ont été amassées par des gens liés de près10 aux bars et aux établissements de plaisir. C’est là qu’allaient fleurir les formations de jazz. Parmi les orchestres venus de La Nouvelle-Orléans, les plus célèbres ont été le King Oliver Créole Jazz Band (1922-1925), le Hot Five puis le Hot Seven de Louis Armstrong (1925-1927).

Le jazz blanc

Les années 1920 ont marqué l’arrivée massive des musiciens blancs dans l’univers du jazz. Certes, les musiciens blancs n’avaient pas été absents jusque-là: l’Original Dixieland Jazz Band, qui a gravé le premier disque11 de l’histoire du jazz, était constitué de blancs. Le Ben Pollack Band formé en 1924, était un orchestre composé entre autres de Benny Goodman, Harry James et Glenn Miller. L’autre orchestre blanc qui mérite aussi d’être cité était Paul Whiteman Orchestra, une formation devenue glorieuse ayant créé Rhapsody in blue de George Gershwin.

L’époque des big bands

Dexter Gordon

Dexter Gordon

Apparus dans les années 1930, les big bands étaient orientés vers l’accompagnement de chanteurs et, à la fin de la décennie, se sont consacrés au swing. C’est en réaction à cette dégénérescence12 du jazz que plusieurs solistes de ces formations ont inventé le be-bop. Par rapport au jazz traditionnel, le be-bop se distingue par des accords harmoniques plus ambitieux, des séries de notes plus brèves construites sur des progressions modifiées, des inversions de rôle entre les instruments et l’utilisation systématique de la cymbale pour marquer le rythme. Dès la fin des années 1940, ces principes ont été adoptés par la plupart des musiciens de jazz.

L’après-guerre

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la rupture était consommée13 entre les partisans de ce modern jazz et les revivalistes14 nostalgiques du dixieland. C’était les décennies du cool jazz et du jazz symphonique, avec l’orchestre de Gil Evans. Les années 1960-1970 ont été marquées par deux nouvelles tendances: le free jazz et le jazz-rock.

En France

Les musiciens ont eu un penchant évident pour15 le violon depuis que Stéphane Grappelli a fondé le Quintette du Hot Club de France avec Django Reinhardt en 1934. Jean-Luc Ponty et Didier Lockwood en sont les dignes successeurs. Il faut citer aussi Michel Portai, passionnant multi-instrumentiste, les bassistes Jean-François Jenny-Clark et Henri Texier, le guitariste Christian Escoudé, le saxophoniste François Jeanneau, les batteurs Daniel Humair et Aido Romano, les pianistes Martial Solal et Michel Petrucciani.

1 engendrer — порождать
2 tumultueux — беспорядочный, шумный
3 affranchi — вольноотпущенный
4 bricolé — самодельный
5 fanfare (f) — духовой оркестр
6 engager — нанимать
7 maison (f) close — дом терпимости
8 déclin (m) — закат, упадок
9 prohibition (f) — запрет, зд. сухой закон
10 lié de près — близко связанный
11 graver un disque — записать на грампластинку
12 dégénérescence (f) — дегенерация, вырождение
13 consommer — зд. совершить
14 revivaliste (m) — приверженец возрождения чего-либо
15 penchant (m) pour — склонность к

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