Sergueï Eisenstein souffre sans doute de sa célébrité. Il est un cinéaste si canonique qu’il est difficile d’être devant ses films comme des spectateurs naïfs et innocents. Ni en Europe, effarouchée par ses idées, ni à Hollywood, il ne trouvera le moyen de faire des films, bien que le producteur David O. Selznick ait dit d’un de ses projets : « Le scénario le plus touchant que j’aie jamais lu », puis d’ajouter aussitôt et à peu près : « d’un autre côté, nous ne sommes pas là pour faire de l’art »…