Рекомендована Отделом по культуре
Посольства Франции в России

La Villette

La Villette

La Villette

DES ABATTOIRS AU PREMIER PARC CULTUREL URBAIN

Sur 55 hectares de l’Est de Paris, à la jonction du XIXe arrondissement de Paris et du département de la Seine-Saint-Denis, s’étend le site de la Villette, une des plus importantes interventions urbaines de la fin du XXe siècle, constitué de la Cité des Sciences et de l’Industrie, du Parc de la Villette, de la Grande halle, du Zénith et de la cité de la Musique. Ce quartier en pleine mutation est l’objet d’une recherche architecturale qui en fait un véritable laboratoire des styles actuels.

L’existence de la Villette est signalée pour la première fois en 1198. Au XVIIIe siècle, la Villette était encore un village, une «villette» agricole de la petite banlieue de Paris, passage séculaire2 vers le Nord, l’Est et l’Allemagne. A la rotonde de l’Octroi, édifiée par Ledoux, les Parisiens venaient se promener, et dégustaient dans les guinguettes3 le fameux «guinguet», petit vin blanc du terroir. Pour l’approvisionnement4 en eau de Paris, Napoléon fait creuser, en 1812, un canal à partir de l’Ourcq, baptisé Bassin de la Villette, et ouvert également à la navigation.

 

La Cité de la musique

La Cité de la musique regroupe plusieurs équipements musicaux. Lieu de concerts, elle est aussi un important centre d’information et de documentation, avec, notamment, le conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, le centre de documentation de musique contemporaine (CDMC), le Musée de la musique et son centre de recherche.

La Grande Halle de La Villette

La Grande Halle de La Villette constitue l’un des plus beaux édifices métalliques parisiens du XIXe siècle. Cet ouvrage de fonte et de fer, aux dimensions étonnantes (240 m de longueur, 82 m de largeur, 19 m de hauteur) était destiné à recevoir le marché aux bœufs.
Reconverti aujourd’hui en espace culturel polyvalent par Robert Reichen, cet édifice peut accueillir de grandes expositions, des forums, des festivals et des concerts.

Le Zénith

Le Zénith — la salle de spectacle consacrée au rock et à la variété internationale. L’ingéniosité de cette construction résulte de la charpente modulable qui porte à la fois la couverture et les équipements nécessaires aux spectacles. Un espace dégagé de tous points d’appui permet une grande mobilité scénique et l’accueil de 6 400 personnes. Une colonne de béton, seule vestige du bâtiment de stabulation des nouveaux abattoirs, porte un avion rouge de marque «Zénith» piquant vers le sol.

la Cité des sciences et de l’industrie L’Argonaute

L’Argonaute — un sous-marin long de 50 mètres. Il pèse 400 tonnes et a été construit en 1957. Il se déplace grâce à un système de propulsion diesel-électrique et il possède à son actif presque 400 000 km de parcourus. L’Argonaute a été désarmé en 1982.

La Géode

La Géode est depuis 1985 un élément phare du parc de La Villette. La sphère de 36m de diamètre aux 6433 plaques d’acier inoxydable poli est située sur un plan d’eau de 40 cm de profondeur et abrite une salle de projection hémisphérique.
Le procédé de projection Omnimax permet de placer le spectateur au cœur même de l’image avec un écran hémisphérique de 1000 m2 et 12 haut-parleurs d’une puissance totale de 12 000 W.

A partir de 1867, les abattoirs5 de Paris sont réunis en un seul à la Villette. C’était une immense «cité du sang, de la viande et de son commerce» qui s’étendait sur 40 000 m2 et la Grande Halle abritait jusqu’à 4 600 bovins6. La cloche qui surmontait la Tour carrée de l’Horloge rythmait implacablement l’activité des abattoirs et de ses trois mille employés. En 1974, le dernier bœuf est abattu et, en 1979, la conversion des 55 hectares de friches7 et de bâtiments est lancée.

En 1979, naît l’Etablissement Public de Parc de la Villette qui lance le grand projet de réhabilitation et d’aménagement des 55 hectares de friches industrielles, avec trois missions précises : bâtir un ensemble architectural d’importance uniquement consacré à la musique; réaliser un musée national des sciences et techniques; créer un parc culturel urbain ouvert à tous.

Le concours international pour la conception architecturale du parc lancé en 1982, réunit 460 équipes en provenance de 41 pays. Bernard Tschumi, architecte français d’origine suisse, l’emporte en mars 1983. Son projet répond à la triple ambition, artistique, culturelle et populaire du Parc de la Villette, un lieu où se rencontrent le passé et l’avenir, Paris et sa banlieue, la ville et la nature, l’art et la science, l’esprit et le corps…

Avec 35 hectares de pelouses et de jardins, le Parc de la Villette est le plus vaste espace vert de Paris. A la lisière8 de la ville et de la banlieue, mêlant lieux de loisirs, d’expositions, de spectacles, de débats, il constitue un laboratoire de la démocratisation culturelle où dialoguent art et société.

La Villette est un livre ouvert sur un siècle d’architecture écrit par une trentaine de créateurs. Mais c’est Bernard Tschumi qui a articulé9 l’aménagement du site autour d’un triple système de points, de lignes et de surfaces.

Un système de points : les folies10. Telles les constructions ludiques11 qui parsemaient12 les parcs et jardins royaux des XVIIe et XVIIIe siècles, les folies de la Villette viennent de la façon la plus contemporaine, à la fois rythmer le parc, comme un leitmotiv architectural et l’égayer13 de leur vive couleur rouge, contrepoint14 harmonieux à la verdure des arbres et des prairies.

Au nombre de 26, elles sont toutes conçues sur la base d’un cube de 10,80m de côté et disposées selon une trame15 régulière de 120m x 120m. Chacune d’elle est cependant unique de forme et de fonction. Du point de vue architectural autant que du point de vue du visiteur, ce principe des folies constitue la spécificité première du Parc de la Villette. Parmi les plus connues, on peut citer les folies observatoires qui donnent des points de vue d’altitude sur le site de la Villette, la folie Kiosque à musiques qui accueille les concerts de plein air l’été ou encore la folie Information qui accueille le public à l’entrée du parc, côté sud.

Un système de lignes : les circulations. Ici, perpendicularité et sinuosité16 s’affrontent. Pour traverser le parc, deux grands axes: l’un nord-sud, la galerie de la Villette, caractérisée par sa couverture ondulée17, joint au plus court les portes de Pantin et de la Villette. L’autre est-ouest, la galerie de l’Ourcq, borde le canal du même nom. Pour parcourir le parc, s’étend sur 3 kilomètres de long, une promenade dite «cinématique» : telle une bande de film jetée au hasard sur le sol, elle mène le promeneur de lieu en lieu pour lui faire découvrir l’ensemble du site en variant points de vue et impressions, comme un spectateur de cinéma est mené de scène en scène tout le long du film.

Un système de surfaces : les prairies18. En plus de multiples jardins et aires de jeux, deux larges espaces bordés d’arbres offrent au regard l’apaisement de leurs lignes horizontales et donnent au parc toute sa respiration. Entre la Cité des sciences et la Grande Halle, les prairies du cercle et du triangle représentent à elles seules une superficie de 7 hectares de gazon pour la détente et le plaisir de chacun.

Les bâtiments qui se trouvent sur le site de la Villette couvrent un siècle d’architecture, de la Grande Halle centenaire à la plus récente Cité de la musique.

La Cité des sciences et de l’industrie, parallélépipède de près de 300m de long, est le plus grand établissement de vulgarisation19 scientifique et technique d’Europe, et présente de nombreuses expositions. La Géode, sphère d’acier poli, cache une salle de cinéma hors du commun : sur un écran hémisphérique de 1000 m?, les films projetés selon le procédé Omnimax donnent au spectateur la sensation de plonger dans l’image. La Cité de la musique, depuis 1995, regroupe plusieurs équipements musicaux. Lieu de concerts, elle est aussi un important centre d’information et de documentation, avec, notamment, le conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, et le Musée de la musique achevé en 1997. Le Zénith marque une nouvelle génération de salles de spectacles.

Malgré ses audaces architecturales, la Villette n’en a pas pour autant oublié son histoire. Principal trésor de ces bâtiments du passé revisités, la Grande Halle, construite en 1867 est devenue en 1985 un lieu polyvalent20 de spectacles. L’ancienne halle aux bœufs accueille toutes sortes d’événements qui unient la fête, le spectacle, la réflexion et les rencontres. Dressée entre la Cité des sciences et de l’industrie et la Cité de la musique, elle symbolise ce qui fait la singularité du Parc et son identité : un espace culturel où se conjuguent21 toutes les disciplines, toutes les formes de «récréation» par le savoir, les arts et les loisirs, un lieu où se croisent les publics les plus divers. La Maison de la Villette, ancienne Rotonde des Vétérinaires au temps des abattoirs accueille des expositions temporaires ou des activités pour la petite enfance. Le Pavillon des Maquettes, le Pavillon Janvier, le Pavillon du Charolais (abritant le Théâtre International de Langue Française) et le Théâtre Paris-Villette sont autant de témoignages de l’histoire.

2 séculaire — вековой;
3 guinguette (f) — кабачок, забегаловка;
4 approvisionnement (m) — снабжение;
5 abattoir (m) — скотобойня;
6 bovins (m pl) — крупный рогатый скот;
7 friche (f) — необработанная земля;
8 lisière (f) — граница;
9 articuler — соединять;
10 folie (f) — (XVIIe-XVIIIe) увеселительный дом;
11 ludique — игровой;
12 parsemer — усеивать;
13 égayer — оживлять;
14 contrepoint (m) — (зд.) дополнение;
15 trame (f) — (зд.) сетка;
16 sinuosité (f) — извилистость;
17 ondulé — волнистый;
18 prairie (f) — луг;
19 vulgarisation (f) — популяризация;
20 polyvalent — (зд.) многоцелевой;
21 se conjuguer — сочетаться.

Купить онлайн

Свежий номер
Архив
Мы ВКонтакте