Рекомендована Отделом по культуре
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Wallis-et-Futuna

Wallis-et-Futuna

Wallis-et-Futuna

Wallis-et-Futuna est une collectivité d’outre-mer française (COM) située dans le Pacifique-Sud, soit dans la zone géographique de la Polynésie à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de l’Australie. Le territoire de Wallis-et-Futuna est formé de deux archipels distincts : d’une part, l’île Wallis, appelée Uvea par les insulaires et bordée d’une quinzaine d’îlots, d’autre part, à 240 km au sud-ouest de Wallis, les îles Futuna et Alofi séparées l’une de l’autre par un chenal de 2 km ; seules les îles Wallis/Uvea et Futuna sont habitées. Bien qu’éloignées, ces îles sont politiquement et administrativement étroitement associées : un seul député, un seul sénateur, un seul administrateur supérieur ou préfet. Les sièges des grands services publics sont tous à Wallis, de même que l’assemblée territoriale, l’unique lycée et l’évêché. Autre particularité commune, elles disposent d’un statut d’autonomie qui prend en compte certaines spécificités locales, comme les droits coutumiers et le rôle historique de l’Eglise. Ainsi, au sein de la République, trois rois sont encore en fonction avec autorité pour les affaires locales, et l’évêque du lieu est appelé à siéger dans les instances4 territoriales.

Il fait chaud et humide à Wallis avec 27°C en moyenne, le mois le plus chaud étant février avec 30°C et 25°C pour juillet. La saison chaude et pluvieuse s’étend d’octobre à mars, avec des orages et pluies abondantes voire5 des cyclones mais ils sont peu puissants. Les vents peuvent atteindre 250 km/h et sont accompagnés de pluies diluviennes6. Il existe parfois des périodes de sécheresse pénalisantes7 pour les cultures.

La plupart des fruits exotiques sont présents à Wallis : bananes, noix de coco, citrons, oranges, ananas, mangues, papayes… Les ignames, taros et manioc8 constituent les éléments de base de la cuisine wallisienne. Le manioc est surtout cultivé pour les cochons. Les fleurs poussent en abondance à Wallis.

La faune se compose essentiellement de porcs et poules d’élevage (introduits par l’homme) mais on peut également observer de nombreux oiseaux comme les sternes9, les fous10 ou encore les frégates11. Les lagons de Wallis et d’Alofi regorgent12 de poissons multicolores et on peut même apercevoir des raies13, tortues et dauphins. A noter que les requins sont rares et que les tortues sont protégées.

Histoire

Peuplée de Polynésiens en provenance des Iles Tonga pour Wallis et des Samoa pour Futuna, les deux îles, visitées par des navigateurs au XVIIe siècle, ne connaissent pas de présence européenne notable avant le XIXe siècle et l’implantation de missions catholiques. Les trois royaumes d’Uvéa, d’Alo et de Sigave signent un traité de protectorat avec la France, ratifié en 1887.

Utilisées par les Etats-Unis comme base avancée pendant la Seconde Guerre Mondiale, Wallis et Futuna choisissent de devenir Territoire d’Outre-mer par référendum en 1959. Le statut du territoire est fixé par la loi du 29 Juillet 1961.

La politique linguistique

Etant donné que le territoire de Wallis-et-Futuna fait partie de la France, la politique linguistique qui y est appliquée tient compte de cette réalité juridique incontournable. Ainsi, en vertu de14 l’article 2 de la Constitution, le français demeure la langue officielle de ce territoire : « La langue de la République est le français ». Comme dans les départements d’outre-mer (DOM) et les autres territoires d’outre-mer (TOM), tous les textes nationaux de la République y sont applicables, mais certaines adaptations ont été prévues par la loi conférant aux îles Wallis et Futuna le statut de territoire d’outre-mer. Cependant, aucune disposition particulière n’est prévue en matière linguistique.

Artisanat

L’artisanat, essentiellement pratiqué par les femmes, est une des rares ressources économiques de Wallis-et-Futuna. Les produits jadis utilitaires et encore employés lors des cérémonies coutumières se sont, depuis l’ouverture du territoire vers l’extérieur, transformés en articles décoratifs. Les tapas, sorte de panneaux réalisés à partir de l’écorce15 battue du « tutu » (mûrier16 à papier) et décorés avec des peintures végétales sont très prisés dans le Pacifique. On confectionne aussi des nattes17 unies ou polychromes, des objets en vannerie18 et des colliers de coquillages. Cette production, qui fait vivre 300 personnes, est exportée vers Nouméa et Tahiti.

Pêche

Le lagon de Wallis, de dimension modeste, est une zone de pêche dont l’exploitation devra être maîtrisée pour en garantir la durabilité.

Seule la pêche de type artisanal est pratiquée dans l’archipel. Les pêcheurs (environ 350) utilisent la ligne ou le filet mais aussi le fusil sous-marin et la sagaie19. Les produits de cette activité, effectuée à bord des pirogues ou des bateaux à moteur, sont estimés entre 200 et 300 tonnes par an et sont consommés en totalité par la population de ces îles. Ce tonnage ne suffit d’ailleurs pas entièrement à la demande locale.

La collecte de trocas, coquillage utilisé pour la fabrication de boutons, est une des rares activités économiques procurant des devises20 au territoire.

Malgré le peu de résultats des différentes mesures passées de soutien à la filière pêche artisanale, l’importance de la zone économique exclusive du territoire, devrait permettre le développement d’une flottille de pêche hauturière21 que la construction prochaine d’un port de pêche devrait faciliter.

Tourisme

L’activité touristique est encore très peu développée sur le territoire. Les îles Wallis et Futuna sont isolées, peu connues et très éloignées des marchés émetteurs ou même des relais que pourraient constituer l’archipel des Fidji (à 800 km), la Polynésie Française (à 2.800 km) et la Nouvelle-Calédonie (à 2.100 km).

Cependant, le territoire possède quelques atouts. En premier lieu, son authenticité par le mode de vie encore très traditionnel de ses habitants et des manifestations coutumières nombreuses. D’autre part, un certain nombre de sites naturels attrayants et bien préservés, lacs de cratère, îlots et lagons à Wallis, forêts et plages d’Alofi…

Enfin, le patrimoine culturel est relativement riche, forts et sépultures tongiens à Wallis, site du Père Chanel (canonisé en 1954) à Poï (Futuna).

Mais ces atouts ne sont pas encore exploités et trop peu d’activités peuvent être proposées à d’éventuels touristes, mais on peut signaler à Wallis un golf à 6 trous, un club de plongée et un aéro-club.

Résumette
Le Territoire d’Outre-Mer français Wallis-et-Futuna situé à 22 000 km de Paris se distingue des autres TOM du fait de leurs institutions traditionnelles, notamment du maintien de trois royaumes (chefs traditionnels). Il ne fait pas partie de la Communauté européenne, mais bénéficie cependant d’un régime spécial d’association en tant que » pays et territoire d’outre-mer » (PTOM). Pour les habitants dont les deux tiers vivent dans l’île de Wallis, le français demeure la langue officielle. La dangerosité et les difficultés d’accès maritime aux îles, la quasi-absence de produits ou même l’insuffisance de liaisons aériennes qui faciliterait le développement touristique contraignent ces îles à un développement difficile et nécessitant un apport constant de capitaux publics.

 

Pour les débutants
A 22 000 km de Paris, dans l’Océan Pacifique se trouve le Territoire d’Outre-Mer (TOM) français Wallis-et-Futuna. Il est constitué des îles Wallis, Futuna et Alofi. Le territoire de Wallis-et-Futuna fait partie de la France et la langue française y est officielle.
La situation économique sur ces îles est assez difficile. Les ressources économiques sont très rares : l’artisanat chez les femmes et la pêche chez les hommes. Le tourisme est une des branches, peu exploités en ce moment, très prometteur pour le développement du territoire.

1 chenal (m) – канал
2 évêché (m) – епископство
3 droits (m, pl) coutumiers – права, основанные на обычаях
4 les instances – административные органы
5 voire – и даже
6 pluie (f) diluvienne – проливной дождь
7 pénalisant – неблагоприятный
8 igname (f), taro (m), manioc (m) – ямс, таро, маниока – многолетние тропические растения со съедобными крахмалистыми клубнями
9 sterne (f) – крачка
10 fou (m) – олуша
11 frégate (f) – фрегат (крупная тропическая птица)
12 regorger – изобиловать
13 raie (f) – скат
14 en vertu de – на основании
15 écorce (f) – кора
16 mûrier (m) – тутовое дерево
17 natte (f) – циновка, мат
18 vannerie (f) – изготовление плетёных изделий
19 sagaie (f) – дротик
20 devises (f, pl) – валюта
21 hauturier – дальнего плавания

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