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L’héritage de Merlin

L'héritage de Merlin

L’héritage de Merlin

Lorsqu’on franchit la frontière pour entrer en France, on a l’impression que la langue française y règne partout. Mais on constate vite que sous cette apparente unité, officielle et codifiée, existe une diversité ethnique, linguistique et culturelle. La Bretagne reste en France le dépositaire unique d’un type de langue et de culture antérieures à la conquête romaine, et qui a été sans doute réimportées vers le Ve siècle par des immigrants bretons venus d’Outre-Manche. Issue du celtique, la langue bretonne était parlée par plus d’un million d’habitants. Après de longues années d’assimilation le nombre de personnes parlant le breton a considérablement diminué. Actuellement ceux qui comprennent le breton sont au nombre de 655 000, et seulement 250 000 d’entre eux le parlent.

Le petit dictionnaire breton-français:

aber — estuaire,
bihan — petit,
braz — grand,
coat — forêt,
gwic — bourg,
hir — long,
ilis — église,
kastel — forteresse,
ker — ville,
lan — terre,
men — pierre,
ty — maison

L’ancienne province française de Bretagne correspond à l’actuelle Région de Bretagne et à une partie du département de la Loire-Atlantique. En basse Bretagne, à l’Ouest d’une ligne Saint-Brieuc — Vannes, la langue bretonne reste vivante. L’Armorique conquise par Rome en 57 avant J.C., caractérisée par une forte résistance des Vénètes (peuple de la région de Vannes), reçoit au Ve siècle les Bretons (Celtes) de Grande Bretagne, d’où la région tire son nom. Le pays devient vite évangélisé.

Aux IXe et Xe siècles, l’arrivée des Normands provoque des guerres dévastatrices. Après de longues années des temps troubles, Anne, la duchesse bretonne, épouse le roi de France Charles VIII en 1491, préparant ainsi l’annexion du duché, laquelle est effective en 1532.

La Bretagne s’est modernisée, mais les transformations, favorisées par un désenclavement progressif, n’ont pas encore totalement enrayé l’émigration. Si la décentralisation a été génératrice d’emplois, elle s’est parfois révélée décevante au point de favoriser la renaissance de mouvements régionalistes. Cependant, l’image d’une Bretagne traditionnelle, celle des druides légendaires, de l’enchanteur Merlin, du roi d’Ys et des corsaires disparaît pour laisser place à un pays moderne et prospère.

Derrière le bouclier des îles et les lances des caps, toute la Bretagne est contenue dans ces deux mots : Ar Mor et Ar Coat, la mer et la forêt.

En Bretagne maritime, les habitants de la côte nord, fortement concentrés, se consacrent essentiellement au maraîchage et au tourisme. La côte méridionale de l’Armor est toute différente. Des plages, nombreuses et vastes, offrent un climat plus ensoleillé. La pêche y est active, qui alimente les ports de Lorient, Concarneau et Douarnenez. L’ostréiculture y constitue aussi une importante source de revenus.

Quant à la Bretagne intérieure, sa population est plus inégalement répartie et les conditions de vie y sont longtemps restées archaïques. Aujourd’hui, le Vannetais allie toujours la rareté de l’habitat à la modestie de la polyculture, et les hauteurs sont restées le domaine de la lande. Certaines villes de l’Ar Coat ont cependant une tradition industrielle, mais des réalisations comme l’usine marémotrice de la Rance n’ont pu compenser l’absence de ressources énergétiques.

Rennes, capitale historique de la Bretagne, s’impose peu à peu comme métropole régionale malgré la concurrence de Nantes et de Brest. Son originalité consiste notamment dans le développement rapide de nombreuses PME en liaison avec l’université et plusieurs Grandes Ecoles, où dominent l’enseignement et l’application de l’informatique et de la télématique.

Saint-Malo c’est le chef-lieu de l’arrondissement de l’Ille-et-Vilaine sur une presqu’île dominant La Manche à l’embouchure de la Rance. Actuellement c’est un port de pêche et de commerce. Pourtant, c’était un endroit plein de gloire des corsaires.

René Duguay-Trouin (1673-1736) s’est illustré durant le conflit avec l’Angleterre et la Hollande puis comme capitaine de frégate, au cours de la guerre de la Succession d’Espagne. En 1771, il a pris Rio De Janeiro!

Le baron Robert de Surcouf (1773-1827) a pourchassé les Anglais sous la Révolution et l’Empire.

C’est du port de Saint-Malo que Jaques Cartier (1491-1557) est parti à la recherche d’un passage vers l’Asie par le Nord du Nouveau monde. Il a terminé par découvrir le Canada dont il a pris la possession au nom du roi François I.

Reconstruite après la guerre, Saint-Malo n’a retrouvé que lentement son activité portuaire, mais d’autres centres ont vu leurs fonctions commerciales et administratives s’enrichir d’implantations industrielles: ainsi Saint-Brieuc, Lannion et surtout Brest. Des villes comme Quimper, Vannes ou Louent bénéficient d’un développement économique réel et le tourisme balnéaire anime de nombreuses stations, mondaines parfois (Dinard), mais plus souvent familiales. Sur le littoral, les villes sont nombreuses mais de taille moyenne: villes d’estuaire comme Morlaix ou Dinan, villes épiscopales comme Dol ou Tréguier. D’autres villes sont connues pour leur production ou leur activité: Plougastel (fraises), Lorient (pêche), Belon (ostréiculture), Fougères (chaussures), Redon (optique, machines agricoles). Un microclimat ensoleillé fait la fortune de Bénodet, de Quiberon ou de Carnac.

Les tertres et les menhirs de Carnac sont les œuvres les plus anciennes des Européens dont la destination est jusqu’ici ignorée.

Ces monuments de culte sont dispersés à travers toute l’Europe sur un vaste territoire qui s’étend de l’Italie au sud jusqu’en Scandinavie au nord. Pourtant le plus grand nombre de ces mégalithes se trouve à l’ouest de la France, au cœur de la Bretagne à Carnac. On connaît peu de choses sur les gens qui ont dressé ces pierres. Il est évident qu’ils étaient de très savants ingénieurs et architectes qui avaient en leur disposition de très importantes ressources humaines.

On distingue trois grands ensembles de menhirs qui se trouvent au nord d’une petite ville de Carnac: Le Menec avec ses 1169 pierres qui forment 11 files sur le territoire d’un kilomètre carré, Kermario comprenant 1029 pierres, Kerlescan — 540 pierres organisées en 13 files courtes qui se terminent par un demi-cercle de gros menhirs.

On ne connaît pas exactement comment et pourquoi on les avait érigés. Taillés de granit, ils étaient transportés et mis sur place par un grand nombre d’ouvriers. Le poids (350 tonnes) et les dimensions (20 mètres) de certains de ces menhirs sont impressionnants!

Il y a plusieurs explications mais la plus populaire dit que c’était un grand centre religieux et que toutes ces pierres avaient été apportées par les anciens paladins bretons.

Selon une autre légende, ce sont les soldats romains transformés en pierres par magie de l’ex-pape Cornélius exilé en Bretagne par les Romains.

Peut-être n’est-ce le plus ancien instrument astronomique qui servait à calculer le temps des travaux agricoles.

Ça se peut qu’on n’apprendra jamais la vérité sur Carnac mais on ne peut pas s’empêcher de sentir une certaine participation à la création de la culture européenne.

La tradition gastronomique bretonne n’a pu échapper à l’influence de la mer. Le menu de la cuisine régionale se caractérise par l’abondance de poisson et de fruits de mer.

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