Russie
Gorki
Alekseï Pechkov plus connu sous le pseudonyme de Maxime Gorki, est un écrivain russe soviétique considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolcheviques. Enfant pauvre et autodidacte, formé par les difficultés et les errances de sa jeunesse, passé par le journalisme, il devient un écrivain célèbre dès ses débuts littéraires. Il est l’auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de Russie profonde, de pièces de théâtre dénonciatrices et de romans socialement engagés.
Maïakovski
Identifiant la cause de l’art nouveau à celle de la révolution, Vladimir Maïakovski participe activement aux débats au cours desquels se définissent l’esthétique et la politique littéraire du nouveau régime. Cependant, il entre en conflit avec les théoriciens les plus radicaux de l’« art de gauche », qui répudient totalement, au nom d’un utilitarisme rationaliste, toute littérature d’imagination ou de sentiment et qui en arrivent à assigner à l’art le rôle d’une esthétique industrielle.
Essénine
Ce paysan poète, « rossignol obscène », semble se rapprocher d’un Rimbaud soviétique. Ange blond licencieux et féerique, il a laissé des sillons de feu derrière lui. Apre et doux, il est à la fois le frère du vent violent et celui du murmure des feuilles. Il est le petit matin où s’écoule le trop plein des brumes des champs et la fin des nuits dans les bars sordides. Un village oublié gît sous ses paupières, et le bleu infini des steppes laisse toujours poindre l’obscurité qui l’engloutira. Il était né pour être en exil, il se savait étranger et voué à une mort prochaine.
Tchékhov
Anton Tchekhov entreprend des études de médecine à Moscou tout en subvenant aux besoins de sa famille. A partir de 1880, il écrit des nouvelles dans un journal humoristique et son premier recueil est publié en 1886. Suivent deux pièces de théâtre, « Ivanov » et « Oncle Vania ». L’hémoptysie, dont il est atteint depuis dix ans, le touche à nouveau. Il interrompt ses voyages et s’installe à Ialta. C’est à cette époque qu’il écrit trois de ses pièces les plus célèbres « La Mouette », « Les Trois Sœurs » et « La Cerisaie ». Il s’éteint lors d’un séjour en Allemagne en 1904. Ami d’Ivan Bounine, Maxime Gorki, Léon Tolstoï, Fédor Chaliapine, il est sans conteste un maître de la nouvelle et a aussi révolutionné le théâtre russe.
Tolstoï
Léon Tolstoï passe son enfance en pleine campagne russe. A l’âge de 15 ans, il lit Voltaire et Rousseau dont les idées le marquent définitivement, mais il arrête ses études pour s’engager dans l’armée. Des combats qu’il a vécus, il tire des récits où il analyse la guerre à travers le prisme de la morale. Ses premiers écrits publiés relèvent de l’autoanalyse et dévoilent l’obsession de Tolstoï pour le bien et la responsabilité de chacun. Tourmenté, il préfère mener une vie de paysan austère que de jouir des mondanités que son succès lui offre.
Lermontov
Influencé par Byron, il compose des poèmes romantiques avant d’être exilé au Caucase pour avoir écrit des vers vengeurs sur la mort de Pouchkine, qu’il rêve d’égaler. Sa poésie, inspirée par la nature qu’il découvre, prend un tour plus personnel (« Borodino », 1837 ; « Le Chant du tsar Ivan Vassilievitch », 1838 ; « Le Démon », 1841). De retour à Moscou, il connaît à nouveau l’exil, alors que paraît son roman, « Un héros de notre temps », 1841. Il est tué dans un duel.
Dostoïevski
Sa vie était un roman. Marquée par l’inquiétude et l’isolement, déchirée par le masochisme et la culpabilité, elle était aussi la scène d’un conflit entre le bien et le mal qui a créé un vertige profond dans son œuvre. Peu d’écrivains ont comme lui allié des préoccupations si immédiates à une vision métaphysique de la réalité, à tel point qu’on peut le considérer comme l’un des pôles de la conscience morale et universelle de l’homme contemporain.
Gogol
Le succès de Nikolaï Gogol repose sur un malentendu. On le tient pour un gai farceur ou pour un révolutionnaire qui sape le régime tsariste par ses satires sociales. En fait, ce petit homme sarcastique est un conservateur, un conformiste en politique. Il n’attaque pas les institutions, mais les hommes. Sous ses boutades, il cache un pessimisme foncier : « On s’ennuie à se pendre, dans ce monde, Messieurs ! » Il n’a jamais regardé la Russie qu’à travers les portières d’une berline fuyant vers l’Europe, et ses descriptions doivent moins leur vérité à une observation objective qu’aux fantasmes de son imagination.
Pouchkine
Poète, dramaturge et romancier, Alexandre Pouchkine est devenu une figure exemplaire du génie russe. Son œuvre, qui emprunte à l’ensemble de la tradition européenne, s’est aussi ouverte aux formes nouvelles du romantisme. En même temps, elle a pu dépasser ces références pour ouvrir la voie d’une littérature nationale libérée des archaïsmes et des emprises étrangères. Dès son vivant, Pouchkine a eu une influence déterminante sur sa génération. C’est grâce à lui et à son œuvre que la Russie a pu obtenir de nouveaux talents : Gogol, Tioutchev, Tourgueniev et beaucoup d’autres littéraires classiques du XIXe siècle.
Ivan Krylov
Ivan Krylov est le plus célèbre fabuliste Russe. Après avoir débuté par des drames et des comédies satiriques, il publie, en 1809, un premier recueil de fables. Celui-ci sera suivi de plusieurs autres recueils, qui vaudront à leur auteur une immense popularité. Les fables de Krylov empruntent souvent leur sujet à celles d’Ésope et de Jean de La Fontaine. On dit qu’il est le « La Fontaine » des fabulistes de langue Russe.