cinéma
Gérard Depardieu
Gérard Depardieu apparaît comme un colosse du cinéma français. Son impressionnante filmographie accompagne plusieurs générations de spectateurs. C’est auprès de Bertrand Blier qu’il réussit haut la main son premier vrai test : Les Valseuses, ou la vie de trois marginaux dévoile toute la gloutonnerie d’un homme entier. Blier continue d’exploiter son charisme, François Truffaut démontrent ses capacités pour des rôles psychologiques, tandis que Veber et son tandem avec Pierre Richard lui permettent d’entrer sur le terrain du film populaire. Gérard apparaît sur écran sous toutes les capes : celle de Christophe Colomb, du colonel Chabert, de Cyrano, de Porthos ou d’Obélix. Cette alternance de rôles et de genres jalonne la carrière de Gérard Depardieu, synthèse parfaite du comédien populaire et de l’artiste exigeant.
Jean Reno
Après avoir suivi les cours du conservatoire de Casablanca, Jean Reno s’installe à Paris en 1970. Il suit alors l’enseignement de René Simon et débute au cinéma comme simple figurant. Deux ans plus tard, l’acteur en herbe rencontre Luc Besson. Ce dernier lui propose de collaborer. Cette collaboration lance définitivement sa filmographie. Le comédien musclé s’essaie également à la comédie en jouant le rôle d’un agent très spécial ou celui du comte Godefroy de Montmirail. French Kiss, Mission : impossible, Godzilla, Rollerball ou encore Da Vinci Code sont le résultat d’une deuxième carrière de l’autre côté de l’Atlantique.
Alain Delon
Né dans la banlieue parisienne et renvoyé constamment des établissements scolaires qu’il fréquente, Alain Delon s’engage à 17 ans dans la marine. Il ne tarde pas à partir pour l’Indochine, où il participe à de durs combats. De retour en France, il exerce divers petits métiers, notamment celui du fort des Halles. Pendant quelques mois, il hante Saint-Germain-des-Prés, se fait des amis. C’est par hasard, et parce qu’il est servi par un physique exceptionnel qu’il aborde les milieux du cinéma, sans formation dramatique particulière. En 1957, il se rend à Rome pour passer un essai et, à 22 ans, Alain Delon reçoit son premier rôle dans Quand la femme s’en mêle. La carrière cinématographique, longue de 87 films, commence.
Pierre Richard
Ses parents, entrepreneurs, souhaitent voir Pierre Richard prendre la relève. Mais leur fils préfère suivre des cours d’art dramatique. Dans ce cadre, il dévoile le personnage fanfaron qui sommeille en lui et intègre la troupe de Maurice Béjart. Le joyeux drille maladroit est né. L’acteur se donne en spectacle aux côtés de Victor Lanoux et leur duo fait fureur. En 1967, Pierre Richard s’adonne à la réalisation ainsi qu’à l’écriture et livre son premier film, Le Distrait. Claude Zidi, Yves Robert et bien d’autres cinéastes sont séduits par son style. Le Grand Blond avec une chaussure noire le propulse sur le devant de la scène et le personnage de François Perrin, d’une maladresse exemplaire, captive petits et grands. Il enchaîne alors les rôles et sa carrière bat son plein. Aujourd’hui, Pierre Richard, icône du cinéma, attendrit et séduit aussi bien par son jeu d’acteur que par ses talents de scénariste.
Jean-Paul Belmondo
Le 9 avril 2008, Jean-Paul Belmondo a célébré son 75-e anniversaire. Né dans une famille artistique (son père était sculpteur et sa mère artiste-peintre), Jean-Paul rêvait toujours du métier d’acteur du cinéma. Après avoir terminé brillamment le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, Belmondo a débuté à l’écran. Il est devenu très vite connu grâce à ses rôles chez Godard et chez Truffaut, ce dernier ayant hautement apprécié la complétude et l’universalité du jeune talent. Excellant cascadeur, Belmondo a maîtrisé presque tous les genres cinématographiques, dont l’aventure, la fantaisie, l’action et le drame. Aujourd’hui, il méprise la vieillesse, et l’amour populaire ne le quitte pas.
François Truffaut
Utilisant la tribune des « Cahiers du cinéma », de jeunes cinéastes français ont engagé dans les années 50 le combat pour un nouveau cinéma : libre, intellectuel, moralement parlant. C’était la Nouvelle Vague, le mouvement cinématographique enrichi par plus de 20 films de François Truffaut. En tournant ses personnages dans la rue (et non plus en studio), Truffaut a su créer ses films, souvent au caractère autobiographique, avec une grande liberté narrative. Beaucoup d’acteurs – français et étrangers, connus et débutants – ont tourné dans les films de Truffaut qui font partie de l’héritage cinématographique du XXe siècle et sont étudiés aujourd’hui dans les plus prestigieuses écoles de cinéma du monde entier.
Louis de Funès
Louis de Funès est né en France dans une famille d’origine espagnole. Pendant la deuxième guerre mondiale, il s’inscrit au Cours Simon où il rencontre Daniel Gélin qui lui propose son premier rôle au cinéma. Mais le public et la critique ne commencent à parler de lui qu’après La traversée de Paris (1956) où Louis de Funès joue en compagnie de Bourvil et Gabin. Les grands acteurs français comme Gabin, Fernandel ou encore Jean Marais ne veulent pas apprécier le talent du nouveau comédien, et la critique n’est pas favorable. C’est seulement en 1963 que l’amour des spectateurs trouve Louis de Funès (qui a déjà presque 50 ans !) grâce à son rôle du gendarme de Saint-Tropez. Louis devient la vedette. Fantômas, La Grande Vadrouille, L’aile ou la cuisse – il tourne dans 138 films qui savent déclencher les rires dans les salles de cinéma et devant les postes de télévision. Pour beaucoup, de Funès est toujours le meilleur acteur comique français et il mérite cette reconnaissance.
Jean Gabin
« Je suis monté sur les planches à contrecœur. J’ai tourné mes premiers films sans enthousiasme, sans espoir… » Celui qui parlait ainsi quelques années avant la guerre n’était autre que Jean Gabin. Pourtant Gabin a été le plus grand acteur français du XXe siècle ayant fait plus de 95 films et le plus français d’entre tous les acteurs. Depuis sa mort en 1976, il demeure, grâce aux nombreuses reprises de ses films par la télévision, un comédien très populaire. Un hommage lui a été rendu par la profession cinématographique lors de la remise des Césars en 1987. Un prix « Jean Gabin » est décerné chaque année au meilleur jeune comédien français.
Vincent Pérez
Il est encore étudiant lorsqu’il débute au cinéma. C’est en 1990 qu’il s’impose au niveau international en jouant dans « Cyrano de Bergerac ». Il est cité au César du meilleur espoir masculin. En 1991, on le retrouve dans « Indochine », lauréat de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Il obtient la même année le Prix Jean-Gabin. Dès lors, il interprète des personnages d’amants romantiques dans des films qui lui permettent de côtoyer des acteurs français d’envergure. Il joue par la suite dans une trentaine de films européens ou américains.
Gérard Philipe
C’est en 1959, le 25 novembre en pleine gloire, à l’apogée de sa popularité, doté du génie de la comédie et d’une aura artistique hors du commun, que Gérard Philipe est emporté par une crise cardiaque à l’âge de 36 ans, plongeant dans la tristesse ses nombreux admirateurs et surtout admiratrices. Son nom a été donné à de très nombreux théâtres et maisons de la culture, dont le Centre dramatique national de Saint-Denis, ou les théâtres municipaux d’Orléans, Montpellier, Meaux, Calais, Champigny-sur-Marne, Saint-Cyr-l’Ecole, Liège, Saint-Jean-de-Maurienne, Saint-Nazaire, etc…