Russie
L’art de Khokhloma
La peinture de Khokhloma a vu le jour dans la région de Nijni Novgorod et a été surnommée « khokhloma », du nom du village qui depuis le XVIIe siècle fournissait l’aristocratie en vaisselle d’apparat. Cette vaisselle se distinguait par ses incomparables motifs végétaux, son coloris de fête, ses formes simples et austères. Au cours des siècles, les maîtres gardent et transmettent de génération en génération l’art de khokhloma, dont les couleurs proviennent de l’art d’icône : le rouge, le noir et le doré.
Nikolaï Gogol
Le succès de Nikolaï Gogol repose sur un malentendu. On le tient pour un gai farceur ou pour un révolutionnaire qui sape le régime tsariste par ses satires sociales. En fait, ce petit homme sarcastique est un conservateur, un conformiste en politique. Il n’attaque pas les institutions, mais les hommes. Sous ses boutades, il cache un pessimisme foncier : « On s’ennuie à se pendre, dans ce monde, Messieurs ! » Il n’a jamais regardé la Russie qu’à travers les portières d’une berline fuyant vers l’Europe, et ses descriptions doivent moins leur vérité à une observation objective qu’aux fantasmes de son imagination.
Tsaritsyno
Le palais de Tsaritsyno est un palais situé au sud de Moscou, commandé par Catherine II à l’architecte Vassili Bajénov en 1776. Resté inachevé, le palais est restauré à partir de 1984 et finalement terminé selon les plans initiaux. Il est inauguré officiellement en 2007. Il se trouve au milieu d’un grand parc de plus de 100 ha et abrite plusieurs musées et bâtiments. Le palais de Tsaritsyno est le palais néogothique le plus grand d’Europe.
Léon Tolstoï
Léon Tolstoï passe son enfance en pleine campagne russe. A l’âge de 15 ans, il lit Voltaire et Rousseau dont les idées le marquent définitivement, mais il arrête ses études pour s’engager dans l’armée. Des combats qu’il a vécus, il tire des récits où il analyse la guerre à travers le prisme de la morale. Ses premiers écrits publiés relèvent de l’autoanalyse et dévoilent l’obsession de Tolstoï pour le bien et la responsabilité de chacun. Tourmenté, il préfère mener une vie de paysan austère que de jouir des mondanités que son succès lui offre.
Divéévo
Séraphyme de Sarov est un des saints qui, ayant passé par une vie d’ermite, de silence et d’enfermement, atteignent la perfection spirituelle. Le père Séraphyme a eu une vision de la Sainte Vierge au monastère de Divéévo et a fait creuser un fossé le long du sentier qu’avait parcouru la Vierge. « Quiconque le passe en faisant cent-cinquante prières à la Sainte Vierge, c’est comme s’il avait visité Afon, Jérusalem et Kiev à la fois ». Ces propos du révérend père ont fait de Divéévo la « quatrième maison de la Vierge sur terre ».
La cathédrale Basile-le-Bienheureux
Le perle de la place Rouge est certainement la cathédrale de l’Intercession-de-la-Vierge, monument de l’architecture russe édifié entre 1555 et 1561 pour célébrer la soumission du khanat de Kazan par les troupes d’Ivan le Terrible. Plus tard, on y ajouta des chapelles laterales et l’une d’entre elles, construite au-dessus de la tombe de l’innocent Basile vénéré à Moscou, donna sa deuxième nomination à la cathédrale : Basile-le-Bienheureux.
Mikhaïl Lomonossov
Si on se souvient des hommes célèbres de la Russie, le nom de Mikhaïl Lomonossov vient souvent avant tous les autres. Souvent appelé le fondateur de la science russe, ce fils de pêcheur a étudié à Moscou, à Saint-Pétersbourg et en Allemagne. Chimiste, physicien, historien, astronome, orateur, peintre, poète, navigateur, musicien et linguiste russe, c’est lui qui a créé, en 1755, l’Université de Moscou qui porte aujourd’hui son nom. Le tricentenaire de Lomonossov est plus qu’une fête de la science, de l’éducation et de l’histoire russe. C’est aussi une fête de la culture universelle.
L’art de Gjel
Les Russes ont toujours aimé la couleur bleue, dans la vie quotidienne comme dans la création artistique. Le décor bleu de la céramique blanche de Gjel recèlent la joie de vivre et un air de fête. La majolique de Gjel est un phénomène artistique original, profondément national, lié à la culture de l’ancienne Russie et à la philosophie populaire ; elle se signale par l’originalité de ses sujets et de ses procédés formels et plastiques.
Le kourgane Mamaïev
La bataille de Stalingrad fut l’un des combats les plus acharnés de la Seconde guerre mondiale qui a marqué un tournant majeur dans la guerre et une étape importante dans l’histoire militaire. Le kourgane Mamaïev représente un monument historique consacré aux héros de la bataille, dont le monument central est la sculpture de la Mère-Patrie. Plus haute que la statue de la Liberté, elle mesure 52 m (85 m jusqu’à la pointe du glaive).
Slava Polunin
Fondateur du théâtre « Litsedei », Slava Polunin est considéré comme l’un des plus grands clowns du monde. Issu d’une école de théâtre, c’est avant tout dans l’univers de Charlie Chaplin et celui du mime Marceau qu’il trouve son inspiration. Avec sa troupe itinérante, il va à la rencontre du public de toute l’URSS et de l’ensemble de l’Europe. Plus tard, Slava lance l’Académie des Fous, un centre dédié à la « résurrection de la culture carnavalesque en Russie ». Son spectacle « Snowshow » est emblématique ; il dispense une poésie drôle, tendre et mélancolique qui s’exporte pendant plus de dix ans sur les scènes du monde entier.