à Paris
Les Champs-Elysées
A l’origine, cette vaste zone qui s’étend à l’Ouest de la place de la Concorde était marécageuse : une fois assainie, c’était Le Nôtre qui, en 1667, a créé une large avenue appelée le Grand-Cours (devenu Champs-Elysées en 1709), qui, depuis les Tuileries remontait à la place de l’Etoile (aujourd’hui place Charles de Gaulle). De la place de la Concorde jusqu’au Rond-Point, l’avenue est bordée d’un parc-promenade. A l’époque du Second Empire, les Champs-Elysées sont devenus le salon de Paris, un lieu de rencontre et une zone d’habitation pour les plus grands noms de la ville. Si aujourd’hui ils ont perdu leur ancien caractère aristocratique, ils n’ont pourtant rien perdu de leur beauté ni de leur élégance : magasins de luxe, cinémas, grands restaurants, sièges d’importantes compagnies se suivent le long des larges trottoirs toujours envahis par les Parisiens et les touristes.
La Tour Eiffel
Dans les premiers temps, cette étrange réalisation architecturale, érigée à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, était bien loin de faire l’unanimité ; 300 personnalités, parmi lesquelles Maupassant et Verlaine — qui faisaient toujours un détour dans Paris pour ne pas la voir ! — ont signé un manifeste afin de protester contre la Tour qualifiée d'»inutile» et de «monstrueuse». Mais très vite l’admiration universelle suscitée par la performance technique s’est doublée d’une véritable révélation poétique : les Parisiens et les autres ont compris que la Tour Eiffel était désormais une composante essentielle du ciel de la capitale. Les peintres la prenaient pour modèle, les cinéastes la filmaient, et Jean Cocteau s’écriait : «La Tour Eiffel est un monde comme Notre-Dame. C’est Notre-Dame de la rive gauche. C’est la reine de Paris.»
L’Hôtel des Invalides
Mis à part Versailles, il n’est pas de monument qui évoque mieux le siècle de Louis XIV que l’hôtel royal des Invalides, dont la grandeur austère convenait parfaitement à la fonction : le logement des vieux soldats blessés sur tous les champs de bataille. Le musée de l’Armée attire bien sûr ceux qui se passionnent pour les instruments à piquer, à fendre, à percer, à découper et à déchiqueter la chair humaine mis au point grâce à l’ingéniosité de toutes les races et de toutes les époques ; il ravit également les natures plus pacifiques par la splendeur de ses étendards et de ses cuirasses, et touche les nostalgiques par les affaires personnelles de Napoléon. Ces vêtements, ces chapeaux, cette tente de campagne restituent beaucoup mieux le souvenir de l’Empereur que le froid sarcophage de porphyre rouge situé dans la crypte de l’église du Dôme.
Le Musée d’Orsay
Exemple type d’une reconversion réussie, le musée d’Orsay a été aménagé dans l’ancienne gare d’Orsay, construite par Victor Laloux et inaugurée en 1900 au moment de l’exposition universelle. Après avoir accueilli les premiers trains à traction électrique, victime du progrès, la gare a mis fin à ses activités en 1939. Inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, la gare est devenue musée. Ouvert en décembre 1986, ce musée pluridisciplinaire est consacré à l’ensemble de la production artistique de 1848 à 1914. Peintures, pastels, sculptures, mobilier et objets d’art, photographie et objets documentaires traduisent la richesse et la diversité de cette période.
Le Louvre
A partir de la forteresse médiévale de Philippe Auguste, dont on peut aujourd’hui découvrir une partie de l’enceinte, nombreux ont été les souverains qui ont apporté leur pierre à l’édifice commun : de Charles V à Napoléon III en passant par François Ier, Henri III, Louis XIV et Napoléon Ier, tous ont contribué, dans le style de leur époque, à cette œuvre plusieurs fois séculaire qui possède toutefois une surprenante harmonie. La collection de François Ier, qui comportait déjà les plus beaux tableaux de Léonard de Vinci et de Raphaël, s’est agrandie pour devenir sous la révolution «Muséum central des Arts». Depuis, le Louvre n’a cessé de s’enrichir par les achats de l’Etat, des donations et des legs ; cette surabondance d’œuvres d’art, dont une partie seulement pouvait être présentée au public, était à l’origine du projet d’aménagement du «Grand Louvre». Le trait d’union entre les nouvelles salles et l’extérieur est maintenant assuré par une pyramide en verre, aux structures très légères.
Notre-Dame de Paris
C’est l’une des plus belles cathédrales gothiques, mais elle l’emporte sur toutes les autres par la splendeur de son site. On l’a souvent comparée à un vaisseau dont la proue serait formée par la façade occidentale, la poupe par le chevet, les mâts par les deux tours et la flèche. Victor Hugo était sensible à l’alliance parfaite entre les aspects utilitaires et décoratifs : ainsi, les arcs-boutants du chœur, d’une volée de 15 mètres de rayon, soutiennent l’édifice tout en apportant une rare élégance à l’ensemble. Cependant, Notre-Dame n’était pas simplement un froid monument pour le père du bossu Quasimodo : elle était le cœur d’une ville débordante de vitalité. La «paroisse de l’Histoire de France», elle a vu défiler tant de souverains et a permis si souvent de rendre grâce à Dieu des évènements heureux, qu’elle résume en elle seule sept siècles de tempêtes et d’accalmies.
L’île de la Cité
C’est là, entre les deux rives de la Seine, que tout a commencé, lorsque les Parisii se sont établis dans l’île. Le cœur de Paris, le cœur de la France : une plaque de bronze indiquant le point de départ théorique de toutes les routes de France, en témoigne. C’est aussi là que débute souvent toute visite de Paris. Sur le parvis de Notre-Dame, au pied de la Sainte-Chapelle, sous l’horloge de la Conciergerie, près du parapet du Pont-Neuf — les visiteurs se pressent du printemps à l’hiver.
La Madelaine
L’église de la Madeleine se situe dans le VIIIe arrondissement de Paris. Elle constitue une parfaite illustration du style architectural néoclassique. Sa construction s’est étalée sur 85 ans en raison des troubles politiques en France à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Les changements politiques de l’époque en ont fait modifier à plusieurs reprises la destination et les plans. Conçu par Napoléon Ier comme un temple à la gloire de sa Grande Armée en 1806, le bâtiment a failli être transformé en 1837 en gare ferroviaire, la première de Paris, avant de devenir une église en 1845.
Saint-Germain-des-Prés
L’animation règne toujours dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, au milieu des rues pittoresques qui s’enchevêtrent et se coupent en découvrant des aspects inattendus. Ici on trouve la plus ancienne église de Paris, construite au XIe siècle, dévastée plusieurs fois par les Normands et toujours reconstruite dans la sévère ligne romane. L’époque moderne a beaucoup transfiguré ce quartier : avec l’ouverture des théâtres et des cafés littéraires, ce coin parisien a gagné la gloire du centre de la vie artistique de la capitale française.
Les Grands Boulevards
Les Grands Boulevards restent encore aujourd’hui très animés avec de nombreux cinémas et théâtres. Vous y trouverez l’Opéra Comique, le théâtre Saint Martin, le théâtre de la Renaissance, le théâtre des Variétés et le théâtre du Gymnase où Jenny Colon, Gérard de Nerval et Coluche étaient des habitués de la scène. Les cinémas ne sont qu’à quelques mètres avec le Max Linder Panorama et le Grand Rex. Il faut absolument voir un film dans sa grande salle de 2800 places, vous serez ébloui1 par le décor aux allures des Mille et une nuits ! Читать далее