Jean Margat
La Joconde
Il est peu de gens au monde qui ne connaissent ce visage, sur lequel le temps n’a pas de prise1 et qui continue, au fil des siècles, à nous séduire de sa grâce lumineuse et de sa réserve insondable2. Personne ne perce les raisons de cette attirance, mais tout le monde la subit. Léonard de Vinci, pendant qu’il peignait certa dama fiorentina appelée Mona (diminutif de Madonna) Lisa Gherardini, faisait jouer de la musique afin d’éliminer cet aspect mélancolique que les peintres donnent souvent aux portraits. Au bout de six années le maître renonce : le tableau n’est ni achevé ni signé. Le mari, Francesco del Giocondo, ne l’aime pas et refuse de payer sa commande. Читать далее