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Les petits voiliers du Luco
Voilà une tradition qui réunit les générations depuis le XIXe siècle : louer un petit voilier à faire voguer sur le bassin du Jardin du Luxembourg. Dans les années 20, Clément Paudeau met à profit sa passion en fabriquant des modèles réduits en bois. Ils sont une trentaine au total, arborant des bannières et des symboles différents. Parmi eux, une coque à voile à l’effigie de la France, des États-Unis, mais aussi un autre sur le thème des pirates. Ce n’est plus un jouet… c’est un mythe. Sur le bassin du Luxembourg, les voiliers à coque peinte attirent toujours autant les petits Parisiens et les touristes en goguette.
Слово редактора
Дорогие друзья!
Новые времена – новые единицы культурной информации. Одной из таких единиц является интернет-мем.
«Интернет-мем» – это остроумная информация в той или иной форме (фраза, картинка, жест, концепция или занятие), спонтанно приобретающая популярность при распространении в Интернете.
«У самурая нет цели, только путь» – фраза, ставшая интернет-мемов в 2019 году, почему-то полюбилась именно в России, где, как известно, доля самураев среди населения не так уж велика. Чем же это высказывание заслужило «спонтанную популярность» у наших пользователей всемирной сети?
Может быть, нам близка история французского мореплавателя XVI века Жака Картье, который поставил себе целью найти дорогу в Индию и Китай, а вместо этого открыл Канаду, чем и запомнился потомкам… (подробно в статье «Новая Франция» на стр. 10-11).
А может быть, нам просто нравится парадоксальность дихотомии «цель/путь» в той же степени, как нам нравится сочетать плохо сочетаемые понятия: например, управление парусником с использованием неуправляемой силы, то есть ветра. Ведь действительно, если ветер попутный, то парус как раз и нужен, чтобы «путь» привёл к «цели». А если ветер дует не туда, где цель, то и приходится «лавировать», то есть выстраивать замысловатую траекторию пути, далёкую от прямой линии, но, тем не менее, ведущую к цели… (подробно в статье «Парусный спорт» на стр. 18-19)
А может быть, эта фраза о том, что идти к своей цели нужно всегда; даже если все условия и обстоятельства против; идти, несмотря ни на что, «несмотря на взгляды полные отчаяния», как поёт в своей песне Даниэль Лавуа… (подробно о великом канадском музыканте на стр. 14-15)
А ещё может быть, это о верности своей мечте. О том, что нельзя ни в коем случае свою мечту предавать! Нельзя от неё отказываться! И уж если «никак», то попытаться посмотреть на неё под другим углом. Воплотить мечту, например, о парусной гонке можно и в городском фонтане… Не верите? Почитайте статью о парижских игрушечных парусниках на стр. 6-7.
У каждого – свой путь и своё понимание этого пути. И каждый способен найти то, что ему интересно. Как в жизни, так и страницах газеты.
Слово редактора!
Soljenitsyne
Grande figure de la dissidence sous le régime soviétique et prix Nobel de littérature, Alexandre Soljenitsyne a révélé au monde la réalité du système concentrationnaire soviétique dans ses ouvrages « Une journée d’Ivan Denissovitch », « Le premier cercle » et « L’Archipel du Goulag ».
Vyssotski
A la fois chanteur, poète et acteur, Vladimir Vyssotski reste aujourd’hui encore, le plus célèbre et le plus écouté de toutes les générations russes. De son vivant par contre, ses textes n’ont pas été autorisés. Sans jamais se poser en dissident au régime communiste, Vyssotski n’a pas été accepté par le gouvernement, du moins comme poète et chanteur, mais apprécié en tant qu’acteur. Malgré les interdictions officielles, de nombreuses copies illégales de ses chansons circulaient dans tout le pays, et des concerts clandestins étaient régulièrement organisés.
Tsvetaeva
Beaucoup n’auraient pas survécu à la vie qu’a connue la poétesse Marina Tsvetaeva. Des années d’enfance passées à accompagner une mourante, sa mère, qui emporte avec elle son rêve d’être musicienne ; la révolution de 1917 qui sépare Marina de Serge Efron, son mari, combattant aux côtés de l’Armée blanche ; leur fille cadette qui décède à trois ans ; des années de pauvreté sinon de misère dans la France des années 1920 et 30 ; une autre guerre mondiale qui vainc ses dernières résistances. Un caractère instable, amer, d’écorchée vive qui jette des vers sur le papier pour survivre à chaque désastre familial, sentimental ou matériel.
Boulgakov
Un écrivain ne se définit pas du tout par un certificat, mais par ce qu’il écrit. Cette phrase appartient au célèbre écrivain russe Mikhaïl Boulgakov. Ses œuvres étaient inspirées par la réalité soviétique mais évidement ses idées dépassaient les bornes de cette même réalité en devenant universelles. Boulgakov dont les livres et les pièces n’étaient guère publiés dans son propre pays n’a été vraiment apprécié qu’après sa mort. Aujourd’hui son nom est sur les rangs des noms des plus grands maîtres de la plume.
Gorki
Alekseï Pechkov plus connu sous le pseudonyme de Maxime Gorki, est un écrivain russe soviétique considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolcheviques. Enfant pauvre et autodidacte, formé par les difficultés et les errances de sa jeunesse, passé par le journalisme, il devient un écrivain célèbre dès ses débuts littéraires. Il est l’auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de Russie profonde, de pièces de théâtre dénonciatrices et de romans socialement engagés.
Maïakovski
Identifiant la cause de l’art nouveau à celle de la révolution, Vladimir Maïakovski participe activement aux débats au cours desquels se définissent l’esthétique et la politique littéraire du nouveau régime. Cependant, il entre en conflit avec les théoriciens les plus radicaux de l’« art de gauche », qui répudient totalement, au nom d’un utilitarisme rationaliste, toute littérature d’imagination ou de sentiment et qui en arrivent à assigner à l’art le rôle d’une esthétique industrielle.
Essénine
Ce paysan poète, « rossignol obscène », semble se rapprocher d’un Rimbaud soviétique. Ange blond licencieux et féerique, il a laissé des sillons de feu derrière lui. Apre et doux, il est à la fois le frère du vent violent et celui du murmure des feuilles. Il est le petit matin où s’écoule le trop plein des brumes des champs et la fin des nuits dans les bars sordides. Un village oublié gît sous ses paupières, et le bleu infini des steppes laisse toujours poindre l’obscurité qui l’engloutira. Il était né pour être en exil, il se savait étranger et voué à une mort prochaine.
Tchékhov
Anton Tchekhov entreprend des études de médecine à Moscou tout en subvenant aux besoins de sa famille. A partir de 1880, il écrit des nouvelles dans un journal humoristique et son premier recueil est publié en 1886. Suivent deux pièces de théâtre, « Ivanov » et « Oncle Vania ». L’hémoptysie, dont il est atteint depuis dix ans, le touche à nouveau. Il interrompt ses voyages et s’installe à Ialta. C’est à cette époque qu’il écrit trois de ses pièces les plus célèbres « La Mouette », « Les Trois Sœurs » et « La Cerisaie ». Il s’éteint lors d’un séjour en Allemagne en 1904. Ami d’Ivan Bounine, Maxime Gorki, Léon Tolstoï, Fédor Chaliapine, il est sans conteste un maître de la nouvelle et a aussi révolutionné le théâtre russe.